Pourquoi est-il important de changer son regard et d’élargir son point de vue ? Parce ce que dans une situation d’immédiateté, de stress, ou dans les habitudes que nous reproduisons tous les jours, nous nous rendons compte pourtant avec surprise, que nous ne réagissons pas comme nous l’avions prévu.

D’un point de vue purement scientifique, notre conscient traite 2000 bits/secondes d’informations tandis que notre inconscient en traite environ 400 milliards bits/seconde (Joe Dispenza, Neuroscientifique (2008) « Evolve your brain: The science of changing your mind). Ceci explique pourquoi nos préjugés inconscients prennent le dessus sur nos comportements.

La question logique que l’on peut se poser est : y aurait-il des informations utiles parmi cette masse de centaines de milliards de bits d’informations qui ne franchissent pas le seuil de notre conscient ? La réponse est oui. Les études de Douglas Dean et Mihalasky, publiées dans leur livre « Psi executive » et ceux de Dean Radin publiés dans son livre « The conscious universe » le démontrent.

Ainsi, si nous n’allons pas chercher en nous par avance ce que nous voulons, si nous laissons faire, notre cerveau fait ce qu’il a l’habitude de faire, le risque existe de reproduire toujours les mêmes scénarios !

Alors comment changer notre regard et élargir notre point de vue tout en sachant que les préjugés inconscients ont tendance à prendre le dessus sur nos comportements ? Voici trois solutions, simples à mettre en place :

Devenir plus tolérant
Pour changer son regard sur l’autre, il est essentiel de s’abstenir de critiquer systématiquement. Être plus tolérant, c’est accepter les différences de l’autre, se montrer flexible par rapport à la perception que nous avons des autres, de l’image qu’ils nous renvoient. Il s’agit d’un état d’esprit impliquant une certaine bienveillance.

Développer son empathie
L’empathie, c’est la capacité à ressentir les émotions de l’autre. C’est savoir se « mettre à sa place ». Cela permet non seulement de mieux comprendre les autres, et donc d’avoir des réactions adéquates, mais aussi de s’enrichir en se projetant dans des situations, des états d’esprit, que nous n’avons pas vécus. L’empathie développe l’intelligence émotionnelle, et permet de mieux appréhender la complexité des relations sociales. Bien des conflits peuvent être évités lorsqu’on est capable de comprendre le point de vue d’autrui

Changer de regard sur soi
Plus ou moins consciemment, nous projetons sur l’autre nos propres valeurs, et notre seuil de tolérance est proportionnel à la bienveillance dont nous faisons preuve envers nous-même. Si l’on a un regard positif et tolérant sur soi, on est également moins prompte à la critique envers autrui. Et inversement, lorsqu’on améliore son regard sur autrui, on développe une meilleure image de soi. Si vous n’avez pas confiance en vous, vous ne parviendrez pas à changer votre regard sur l’autre : pour être bien avec les autres, il faut être bien avec soi, avec un minimum d’assurance.

Une dernière solution consiste à prendre conscience de l’atout que constitue la diversité pour le collectif. Qu’entend-on par diversité dans le monde professionnel ? En voici quelques exemples :
• Diversité des profils (carrière, potentiel)
• Diversité d’opinion (idées antagonistes, divergences)
• Diversité de compétences (techniques, sociales, organisationnelles)
• Diversité des responsabilités (missions, hiérarchie)

Ces diversités, qui en première lecture paraissent plutôt des freins dans une démarche collaborative, constituent en fait de réelles complémentarités positives, car la diversité est une source d’intelligence collective.

Alors bien sûr, la diversité génère de l’innovation et de la performance si elle est associée à de l’écoute, de l’empathie et de l’adaptabilité. Elle permet d’enrichir sa vision, sa compréhension des phénomènes et de changer de perspective.

Même si l’homogénéité d’un groupe rassure car elle permet d’atteindre facilement et rapidement le consensus, partager des avis identiques ne signifie pas faire consensus. « Con-sensus » au sens étymologique signifie « faire sens ensemble », créer du sens ensemble. A cet égard, on est plus proche de l’intelligence collective, issue de points de vue divers, pour créer un sens unique.

Tolérance, empathie, adaptabilité, regard positif sur soi sont incontestablement les automatismes à développer pour faire de la diversité une réelle complémentarité au service du collectif.